Attentato ai tre grandi
Autres titres: Les chiens verts du désert / Desert commandos
Real: Umberto Lenzi
Année: 1967
Origine: Italie / France / Allemagne
Genre: Guerre
Durée: 85mn
Acteurs: Ken Clark, Horst Frank, Jeanne Valérie, Carlo Hinterman, Howard Ross, Franco Fantasia, Hardy Reichelt, Tom Felleghy, John Staci, Fabienne Dali, Gianni Rizzo, Giovanni Ivan Scratuglia...
Résumé: Aux ordres des services secrets d'Hitler, Schoeller, Wolf et trois autres vétérans de l'Africa Korps surnommés les Chiens verts de Rommel sont parachutés derrière les lignes alliées au Maroc. Déguisés en soldats américains, ils doivent assassiner Winston Churchill, Staline et Roosevelt réunis à Casablanca pour une conférence secrète. S'ils réussissent, cela permettra au Furher d'envahir sans mal le front Est et Ouest...
Très en vogue en Italie à la fin des années 60, le film de guerre connut une assez brève carrière, suffisante néanmoins pour qu'une pléthore de petites séries B voit le jour, toutes plus anodines les unes que les autres. De Luigi Batzella à Enzo Castellari en passant par Alfredo Rizzo entre autres metteurs en scène, nombre de cinéastes s'y osèrent. C'est à Umberto Lenzi qu'on doit cette fois Attentato ai tre grandi / Les chiens verts du désert, déjà auteur de La légion des damnés. Une chose est sure, ces Chiens verts ne sont guère agressifs et ne risquent guère de faire sursauter le spectateur de par leurs aboiements!
Plus qu'un véritable film de guerre c'est plus à un film d'espionnage auquel on assiste ici. C'est pour dire que ceux qui en attendaient action et suspens risquent d'être quelque peu déçus. Ni bataille, ni explosion ni même la moindre trace de violence, Les chiens verts du désert se contente simplement de reprendre les éléments de base du film d'espionnage de guerre classique à savoir son lot de trahisons et de pièges, de bons et méchants soldats au milieu desquels se faufile une belle traitresse. On y ajoute quelques tanks et uniformes pour faire effet, quelques jolies poursuites à dos de chameau et images d'archive assez bien insérées après avoir pris le soin de nous informer que le film est tiré d'une histoire vraie afin de donner plus de crédibilité à l'ensemble. Cela change peu de choses avouons le puisque Les chiens verts du désert souffre avant tout d'un manque de rythme flagrant et d'une mise en scène trop anodine pour réellement captiver le spectateur. C'est un peu comme si tout le film tournait au ralenti, un désagrément renforcé par la banalité d'un scénario exempt de toute surprise.
Outre ses jolis décors naturels, les magnifiques étendues sablées marocaines, les villages du désert et autres riads sublimés par un très beau scope, le véritable intérêt de cette petite série B fortement estampillée années 60 est son final inattendu d'un goût plutôt douteux qui donne enfin à l'ensemble un peu de saveur, ce piment, cette excitation qu'on aurait bien aimé trouver tout au long du métrage. Dommage que Umberto Lenzi qu'on a connu beaucoup plus pêchu, l'ait uniquement gardé pour la fin.
Nonobstant ses défauts et sa lenteur caractéristique, Les chiens verts du désert agrémenté d'une jolie partition musicale orientale, demeure cependant un petit film d'aventures de guerre au charme exotique agréable et distrayant pour le peu qu'on ne soit pas trop exigeant, ces petites séries qui font illusion auprès du bissophile acharné. On y retrouvera avec plaisir une distribution internationale, coproduction oblige, dont notamment l'allemand Horst Frank, excellent, Howard Ross, Tom Felleghy ou encore le vétéran Ken Clark. Voilà un film à déguster paisiblement sur l'instant avant de passer à des choses bien plus sérieuses. Un joli hors d'oeuvre en quelque sorte!