Sette uomini d'oro nello spazio
Autres titres: Star odyssey / Space odyssey
Real: Alfonso Brescia
Année: 1979
Origine: Italie
Genre: S.F
Durée: 103mn
Acteurs: Yanti Somer, Gianni Garko, Malisa Longo, Chris Avram, Ennio Balbo, Roberto Dell'Acqua, Aldo Amoroso Pioso, Nino Castelnuovo, Gianfranca Dionisio, Pino Ferrara, Aldo Funari, Cesare Gelli, Claudio Undari, Filippo Perrone, Franco Ressel, Massimo Righi, Silvano Tranquilli, Claudio Zucchet, Roberto Messina, Benito Pacifico, Nello Pazzafini...
Résumé: An 2312. La terre est vendue aux enchères au terrible Kess de la planète Kobur. Le tyran fait des terriens ses esclaves. Les catastrophes s'enchaînent et seuls le professeur Maurice et une bande de hors-la-loi aidés par deux androïdes peuvent sauver notre planète du chaos...
Sette uomini d'oro nello spazio connu chez nous sous le titre vidéo Star odyssey fait partie des cinq films de l'interminable saga de science fiction tournée à la chaîne par Alfonso Brescia entre 1977 et 1979 alors qu'il tentait de surfer sur le succès planétaire de Star wars.
Si on excepte l'impensable et totalement improbable La bestia nello spazio, hallucinant mariage entre La bête de Walerian Borowczyk et Star wars, seuls La bataille des étoiles, Anno zero guerra nello spazio et La guerre des robots parvenaient à péniblement sortir leur épingle du jeu en tentant d'imiter les vieux standards du genre des années 60 en y incorporant une touche de modernité rigolote. S'ils représentaient donc le haut du panier de cette incroyable série, Star odyssey en est vraiment le fond, se disputant la palme de la nullité abyssale et du néant absolu.
Rien ne parvient à sauver en effet de la catastrophe ce film sans budget aucun d'un bout à l'autre pitoyable et qui ne suscite qu'une hilarité forcée devant tant de ridicule.
Brescia avec des moyens de misère nous projette cette fois en l'an 2312. Notre pauvre Terre est vendue aux enchères et tombe ainsi entre les mains du terrible Kess de la planète Kobur. Le tyran fait des terriens ses esclaves tandis que les catastrophes s'enchaînent. Seuls le professeur Maurice et une bande de hors-la-loi aidés par deux androïdes qui entre deux scènes de ménage aiment conter fleurette peuvent éviter le pire... Si seulement le pire n'était que dans le scénario!
Nébuleux voire confus dés le départ le scénario est un pur gâchis sidéral, un non sens cosmique. On assiste non pas à une bataille galactique mais à d'interminables et ridicules parties de cartes et de drague-parties à l'intérieur d'un vaisseau entrecoupés d'une avalanche de gags jamais drôles digne d'une mauvaise plaisanterie qui ne ferait même plus rire un enfant de quatre ans. Noyé dans un flot de bavardages aussi ineptes que assommants qui n'ont aucun rapport avec le film lui même Star odyssey ferait presque passer un film des Charlots pour un monument de philosophie.
Quand l'action débute enfin, Brescia nous expédie cette fois sur Terre et plante sa caméra dans une prairie, une sorte de clairière où se dresse une belle ferme en bois qu'on devine être celle du producteur. C'est dans ce décor bucolique que les extra-terrestres tant attendus arrivent enfin. Vu l'inexistence de budget dont Brescia a dû bénéficier, on a donc droit à quatre malheureux figurants habillés d'une combinaison argentée et coiffés d'une perruque blonde empruntée au Crazy horse qui semble vouloir s'envoler à chaque mouvement. Les terriens, habillés comme on s'habillait dans les années 80, sont tout aussi peu nombreux et doivent se battre contre l'envahisseur à l'aide d'épées en carton recouvertes d'aluminium que Brescia recyclera dans les autres films de sa saga comme la plupart du matériel, des décors, des perruques et des costumes. Les bruitages quant à eux semblent avoir été volés à un mauvais dessin animé. On pense parfois à Comic strip, la chanson de Serge Gainsbourg et ses désormais célèbres onomatopées whip, boum, ding, whizzz...!
Si les pitreries des deux robots à tête de canard, une étoile de Noël plantée sur le crâne, sont insupportables, les scènes où entre deux disputes l'androïde mâle conte fleurette à l'androïde femelle qui ne cesse de papillonner des cils risquent d'avoir raison du spectateur le plus conciliant! A cet instant précis, seuls les protagonistes du film croulent encore de rire face aux facéties pitoyables des robots. C'est donc un soulagement pour tous lorsque l'un deux sera écrabouillé par les pinces d'une grue dans un cimetière de voitures, une catastrophe lorsqu'il sera réparé!
On retrouve bien entendu les décors des précédents films, un hangar censé représenter le vaisseau toujours décoré de quelques ampoules multicolores et agrémenté ici d'un beau salon à moins qu'il ne s'agisse d'un grenier aménagé, prêté là encore par le producteur. Les plans du vaisseau ou plutôt de la soucoupe sont quant à eux ceux d'une boite de conserve à trépied.
La partition musicale est à l'avenant, laide et insupportable, comparable à une de ces boites à musique pour enfant. Il ne manque plus que la boite à vache qui fait Meuh!
D'une pauvreté affligeante, absurde, lénifiant, Star odyssey est une chose dont on ne croit pas à l'existence mais qui pourtant existe, une série Z qu'on pourrait élever au carré parfaite pour muscler ses zygomatiques un soir de profond désespoir ou lors d'une fin de soirée trop arrosée quand le nombre de litres d'alcool devient plus important que celui de sang dans le corps.
Star odyssey est une sorte de retour à un cinéma préhistorique qui s'étire incroyablement sur quasiment deux heures mais c'est en tout cas un régal pour les yeux! Il reste aujourd'hui encore plus qu'aucun autre film de la série quasi unique.
Les acteurs passent leur temps à cabotiner et grimacer comme des Benny Hill de foire. Parmi ceux ci, perdus dans on retrouve Yanti Sommer qu'on a cru bon d'affubler d'une robe moyennâgeuse, le pauvre Chris Avram enfin sorti de ses films sataniques (ce doit être sa punition divine), Malisa Longo totalement égarée sans oublier Silvano Tranquili et Nino Castelnuovo en totale roue libre.